
L'effort pour réduire le déficit public français atteindra 43,8 milliards d'euros pour le budget de 2026, pour prendre en compte les dépenses militaires accrues décidées par le président Emmanuel Macron, a annoncé, mardi, le Premier ministre François Bayrou.
Le chef d'Etat français a annoncé, dimanche, lors d'un discours aux armées, un effort supplémentaire de 3,5 milliards d'euros en 2026 et de 3 milliards en 2027 pour le budget des armées par rapport à la loi de programmation militaire en cours, en raison des "bascules du monde" qui "interviennent plus vite que prévu".
"L'État se fixe comme première règle de ne pas dépenser davantage à l'euro près en 2026 qu'en 2025, à l'exception de l'augmentation de la charge de la dette et des dépenses supplémentaires pour le budget des armées", a déclaré M. Bayrou lors de la présentation de son plan pour le budget 2026.
Dans le cadre de son plan pour réduire le déficit public de l'Hexagone, attendu à 5,4% du PIB en 2025 et à 4,6% en 2026, M. Bayrou a également mis en place "une règle de non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois partant à la retraite (...) pour les années qui viennent".
De la même manière, il a décidé d'une "année blanche" pour les prestations sociales, y compris les pensions de retraite, c'est-à-dire qu'elles seront également gelées et ne seront pas revalorisées au niveau de l'inflation.
Parallèlement, le Premier ministre a aussi proposé la suppression de deux jours férié pour doper l'activité dans l'Hexagone.
Il a annoncé, en outre, un investissement de 900 millions d’euros à destination des jeunes entreprises innovantes, parmi de nombreuses pistes d’économies.
"Nous consacrerons 900 millions d’euros de financement en fonds propres supplémentaires à l’investissement dans les entreprises", a-t-il déclaré, soulignant que le capital-risque était "un outil puissant pour l’innovation et la croissance des entreprises".
Le gouvernement "veut changer les choses" pour redresser les finances publiques, a souligné M. Bayrou en conclusion de la présentation de ses orientations budgétaires.
La dette publique de la France a atteint 3.345,4 milliards d'euros à la fin du premier trimestre 2025, soit 113,9% du produit intérieur brut (PIB), selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Comparativement au quatrième trimestre 2024, quand elle s'était élevée à 113,2% du PIB, la dette publique a évolué de 40,2 milliards d'euros.