
Les recettes fiscales ont enregistré, à fin juin 2025, une progression de 25,1 milliards de dirhams (MMDH), soit +16,6% par rapport à la même période un an auparavant, a indiqué, lundi à la Chambre des représentants, le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa.
En réponse à une question orale sur "l'évaluation des effets des mesures de la réforme fiscale sur les finances publiques", posée par le groupe Authenticité et Modernité, M. Lekjaa a précisé que les recettes de l'impôt sur les sociétés (IS) ont atteint 13,1 MMDH, tandis que celles de l'impôt sur le revenu (IR) et de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ont affiché des hausses respectives de 6,7% et de 3,1%.
Le ministre a souligné que les retombées de la réforme fiscale s'expliquent par "l'élargissement de l'assiette fiscale et la lutte contre la fraude et l'évasion fiscales", dans l'objectif de rendre la fiscalité plus équitable et moins contraignante pour tous les citoyens, un chemin qui devrait, selon lui, être suivi de manière progressive.
En outre, M. Lekjaa a fait savoir qu'il est prévu de clore l'année 2025 avec un déficit budgétaire d'environ 3,5% et un taux d'endettement inférieur à 67%, dans l'espoir d'atteindre un déficit de 3% et une dette publique inférieure à 66%, "afin de préserver la soutenabilité et la pérennité des finances publiques, sans hypothéquer l'avenir des générations futures".
Dans ce sens, il a noté que la réforme fiscale, considérée comme l’une des plus importantes entreprises dans le domaine des finances publiques au cours des dernières décennies, a permis, jusqu’à fin 2024, d’augmenter les recettes fiscales de 102 MMDH pour dégager les marges nécessaires au financement des réformes sociales, des hausses salariales et d'autres réformes à caractère social.