
Le sénat américain a voté mardi de justesse pour un projet de loi fiscale présenté comme l'agenda politico-économique du président Donald Trump.
Après l’opposition de trois sénateurs républicains, le projet n’a pu être adopté qu’après l’intervention du vice-président américain, JD Vance, en sa qualité de président du Sénat qui détient la voix prépondérante.
Le texte est adopté par 51 voix contre 50.
Le plan, qui revient à la Chambre des représentants pour seconde lecture, prévoit 4 500 milliards de dollars de réductions d'impôts et 1 200 milliards de dollars de réductions de dépenses.
Le projet de loi, que le président Trump a baptisé la "grande et belle loi", regroupe l'intégralité du programme législatif du président, qui a d’ailleurs personnellement fait pression sur les législateurs pour son adoption.
Le vote intervient après plus de 24 heures de débats intenses, d'âpres négociations et de votes partiels sur des dispositions spécifiques.
Les sénateurs républicains récalcitrants s’opposaient notamment à l'augmentation de la dette et aux coupes dans Medicaid, un programme de soins de santé bénéficiant à des millions d'Américains âgés.
À présent, le texte est entre les mains de la Chambre des représentants, où les républicains ne disposent que d’une majorité restreinte (220 contre 212 pour les démocrates), et toute défection éloigne le projet d’un cran de l’adoption finale.
Suite aux multiples amendements introduits sur le projet initial voté par la chambre des représentants le 22 mai, le texte est aujourd’hui méconnaissable pour les représentants, ce qui rajoute une couche à la pression que doit subir le président de la chambre, Mike Johnson.
Cette pression est d’autant plus pesante, selon les analystes, que le président Trump a exigé que le texte soit adopté dans les plus brefs délais, et lui soit soumis pour signature finale ce vendredi 4 juillet, jour de la fête de l’Indépendance des Etats-Unis.