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Les participants à une rencontre scientifique organisée, mercredi à Al Hoceima, ont mis en avant les usages licites du cannabis dans les secteurs économique et social.

Organisée à l'initiative de l'Université Abdelmalek Essaadi (UAE), en coordination avec l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC), la rencontre s'inscrit dans le cadre de la contribution au débat national sur la mise en œuvre du nouveau cadre juridique de l’usage légal du cannabis et l'examen de la possibilité de son intégration dans des projets de développement basés sur la recherche scientifique et l'innovation.

La rencontre a été l’occasion de souligner l'importance de la légalisation de la culture du cannabis dans la province d'Al Hoceima et de l’augmentation du rendement des agriculteurs de cannabis pour des usages licites, ainsi que le rôle de l'université dans l’accompagnement du changement en cours à travers des projets de recherche scientifique et d'innovation en matière d’usages du cannabis.

La rencontre, à laquelle ont pris part le directeur général de l'ANRAC, le président de l'UAE et nombre d'universitaires, de chercheurs et de représentants de coopératives spécialisées dans la culture et la transformation du cannabis, a été marquée par des présentations soulignant l'importance de la contribution de l'université à l'accompagnement de la dynamique juridique et sociale entourant les usages licites du cannabis, en apportant des réponses scientifiques appropriées et en envisageant des moyens de valoriser sa production en tenant compte des spécificités et du potentiel de la province.

À cet égard, l'Université a présenté le cadre de recherche développé par ses établissements dans le domaine de la production de cannabis à usages licites, passant également en revue les axes de travail des équipes de recherche scientifique en matière de valorisation industrielle, pharmaceutique et environnementale de cette plante, et de développement de solutions technologiques pour améliorer les chaînes de transformation et de valorisation du cannabis.

Dans ce sens, le président de l'UAE, Bouchta El Moumni, a expliqué que l'organisation de cette rencontre intervient dans le contexte des transformations profondes que connaît le Maroc, en vue de valoriser les ressources locales, notamment le cannabis, dont la culture a désormais un horizon prometteur grâce aux mécanismes de légalisation et d'investissement responsable.

La promulgation de la loi 13.21 sur les usages licites du cannabis est un tournant décisif vers l'intégration de cette plante dans le tissu économique légitime, garantissant ainsi une justice territoriale et un développement durable, a-t-il relevé dans une déclaration à la MAP, notant que la rencontre s'inscrit dans un processus intégré de travail universitaire et de partenariats institutionnels visant à soutenir cette transformation.

Pour sa part, Khadija Haboubi, directrice de l'Ecole nationale des sciences appliquées (ENSA) d'Al Hoceima, a souligné que cette rencontre scientifique vise à engager l'université, et l’ensemble de ses chercheurs, dans les efforts de développement de la culture de cette plante et de ses usages licites dans diverses activités économiques, notamment médicales et industrielles.

Il est à rappeler que l’UAE et l’ANRAC ont signé, récemment, une convention-cadre visant à renforcer la coopération dans le domaine de la recherche scientifique dédiée au développement de l’utilisation du cannabis à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles, ainsi qu’à la formation et au développement des connaissances sur les activités légales relatives au cannabis.