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À Belém, la voix de l’Amazonie résonne avant la COP30

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mercredi 11 juin 2025
18:47
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À Belém, la voix de l’Amazonie résonne avant la COP30
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À cinq mois de la COP30, prévue en novembre à Belém, capitale de l’État brésilien du Para, plusieurs centaines de participants ont pris part à une série de conférences et de performances artistiques consacrées à un enjeu central : la restauration de l’Amazonie.

Pendant trois jours, scientifiques, activistes écologistes, représentants autochtones et artistes se sont succédé sur la scène du théâtre historique de la ville pour alerter sur l’urgence climatique et défendre des solutions concrètes, à l’approche du grand rendez-vous mondial sur le climat.

Parmi les temps forts, l’intervention de la chanteuse, journaliste et militante autochtone Djuena Tikuna a profondément ému les quelque 700 participants.

« Chaque graine finira par germer. Une fleur pour reboiser nos cœurs. Du cœur de la terre jaillira la paix, pour que cette guerre prenne fin. Un amour pour réconforter toutes les nations », a-t-elle chanté dans une œuvre qui rend hommage à la forêt et appelle à la solidarité planétaire.

« Je chante pour éveiller les consciences à la nécessité de préserver notre forêt. Ce combat ne concerne pas que les peuples autochtones. Il engage l’avenir de toute la planète », a-t-elle déclaré.

L’événement a réuni plusieurs figures majeures de la défense de l’environnement, dont la cheffe autochtone Alessandra Munduruku, le biologiste colombien Fernando Trujillo, la militante afro-descendante Maria Aparecida de Matos, ainsi que des chercheurs et activistes venus notamment du Pérou, d’Équateur, du Suriname, de Guyane, du Cameroun et d’Indonésie.

Les débats ont porté sur la régénération des écosystèmes, la lutte contre la déforestation et l’intégration des savoirs autochtones dans les politiques environnementales.

À cette occasion, les organisateurs ont annoncé l’ouverture, en novembre prochain, d’un espace international de dialogue au cœur du centre historique de Belém, en marge de la COP30. Cette « maison du climat » temporaire accueillera conférences, ateliers, expositions et débats sur la transition écologique et les défis climatiques.

« Nous voulons susciter des échanges improbables, faire dialoguer des voix qui ne se rencontrent pas dans les arènes officielles. L’Amazonie n’est pas seulement un problème. Elle fait partie de la réponse », a souligné Rodrigo Cunha, coordinateur de l’initiative.

Pour Logan McClure Davda, représentante de l’organisation TED, « réunir ces voix au cœur de l’un des écosystèmes les plus vitaux de la planète, c’est rappeler que la lutte contre le dérèglement climatique doit s’enraciner dans des expériences vécues et des solutions locales ».