
À l’approche du 80ᵉ anniversaire de la Charte des Nations Unies, le secrétaire général de l’organisation internationale, António Guterres, a appelé les États membres à soutenir la réforme structurelle de l’ONU, quitte à prendre des « décisions difficiles ».
Lors d’une réunion lundi avec les représentants des Etats membres, au siège des Nations Unies, à New York, M. Guterres a détaillé son ambition de transformer l’organisation de l’intérieur, à travers une triple démarche : gains d’efficacité, révision de la mise en œuvre des mandats, et réorganisation structurelle.
Coupes budgétaires, réduction des effectifs et relocalisations sont au menu de l’initiative de réforme « ONU 80 » lancée par le Secrétaire général, António Guterres, le 11 mars dernier.
Reconnaissant que le système onusien fait face à « une période de turbulences », le chef de l’ONU n’a pas caché la gravité de la situation, notamment face à une crise de liquidités persistante.
Mais, a-t-il insisté, « c’est aussi une période d’opportunité ». Pour lui, la mission des Nations Unies n’a jamais été aussi « urgente », et le moment exige un « sursaut collectif » afin de relever les défis « de la prochaine décennie et même des 80 prochaines années ».
Le chantier ONU 80 repose sur trois grands axes de transformation. Le premier est une recherche d’efficacité budgétaire et organisationnelle, à travers des pistes de réduction des coûts, de recentrage des fonctions administratives, et de relocalisation hors des lieux de travail les plus coûteux. Le second chantier s’attaque à la mise en œuvre des nombreux mandats confiés par les États membres alors que le troisième pilier du projet vise, indique-t-on, des réalignements structurels à l’échelle du système onusien.