
Situé à un carrefour stratégique entre l'Europe et l'Afrique, le Maroc tire profit d'un volontarisme public pour faire émerger les start-up, souligne, mardi, le quotidien français d’information économique "Les Echos".
Dans un article intitulé "C'est le lancement d'une belle histoire: au Maroc, l’émergence d’un écosystème start-up", le journal met en avant l’éveil entrepreneurial du Royaume, qui s'impose comme "le premier moteur" de l’écosystème start-up en l'Afrique francophone.
Le Royaume dispose "d'atouts structurels": une élite polyglotte et très bien formée, notamment en mathématiques et en ingénierie, une stabilité politique rassurante pour les investisseurs, un PIB par habitant élevé à l'échelle africaine, et une position géographique stratégique à la croisée de l'Europe et du continent africain, souligne la même source.
"En cinq ans, l'écosystème des start-up marocaines s'est structuré", note le média, mettant en avant une volonté affirmée de créer un cadre favorable, portée par des Initiatives Royales et une vision à long terme.
Le journal revient, dans ce sillage, sur les initiatives structurantes mises en place ces dernières années, notamment le plan Maroc Digital 2030 doté de 1,1 milliard de dollars, le Fonds Mohammed VI pour l'Investissement, ou encore le programme "212 Founders" de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), lancé en 2019, qui accompagne des start-up matures et attire des jeunes pousses étrangères vers le marché marocain.
Cette dynamique, poursuit la publication, a permis notamment aux start-up marocaines de lever 82 millions de dollars en 2024, contre seulement 7 millions en 2019.
Mettant en relief le rôle stratégique de la diaspora marocaine, forte d’environ 5 millions de personnes, dans le développement de l’écosystème, le journal souligne sa contribution à travers la création de filiales au Maroc et la mise en place de fonds d’investissement dédiés.
"En plus d'apporter des capitaux, ces talents agissent comme des passerelles vers d'autres écosystèmes mondiaux", conclut "Les Echos".