
Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a annoncé mardi une réorganisation de la diplomatie américaine afin de lui permettre de “relever les défis d’une nouvelle ère” et “rendre au département d’Etat sa grandeur”.
À son état actuel, le département est “incapable” de remplir sa mission diplomatique essentielle dans cette “nouvelle ère de compétition entre grandes puissances”, indique un communiqué de la porte-parole du département, Tammy Bruce.
Au cours des 15 dernières années, le département a connu une “croissance sans précédent et les coûts ont grimpé en flèche”, sans pour autant réaliser un “retour sur investissement” en terme d’efficacité et d’efficience diplomatiques, souligne le communiqué.
En conséquence, le secrétaire d’Etat a décidé d’entreprendre une “refonte complète” visant à “propulser le Département dans le XXIe siècle”, et à “renforcer son autonomie”, et celle de ses bureaux et ambassades, a expliqué le communiqué.
Plus particulièrement, a précisé Mme Bruce, “les fonctions spécifiques à chaque région seront consolidées pour accroître leur fonctionnalité, les bureaux redondants seront supprimés et les programmes non statutaires qui ne sont pas alignés sur les intérêts nationaux fondamentaux des États-Unis cesseront d’exister”.
Lors d’un point de presse, Mme Bruce a souligné qu’il “ne s’agira pas de licencier des personnels” du département, mais plutôt d’une “réorganisation” qui permettra au département de s’acquitter pleinement de sa mission.
La responsable a noté, en outre, que l’aide internationale, auparavant octroyée à travers l’USAID, sera “plus ciblée”, de manière à ce que les ambassades, les bureaux et “les gouvernements avec lesquels nous collaborons aient leur mot à dire afin que l'argent donné soit pertinent pour le pays concerné”.
La réorganisation comprend la consolidation de 734 bureaux et offices à 602, ainsi que la transition de 137 bureaux “vers une autre structure au sein du ministère pour augmenter l’efficacité", selon une fiche d’information rendue publique par le département.
L’objectif derrière cette réorganisation, a expliqué Mme Bruce lors de son briefing, est de “rendre l’approche des Etats-Unis à une question donnée plus évidente, plus claire, plus dynamique et plus active”.