
La Commission européenne a donné son feu vert à un médicament conçu pour traiter la maladie d'Alzheimer au stade précoce, premier traitement de ce type à être autorisé dans l'UE.
Plutôt que de s'attaquer aux symptômes de la maladie, le lecanemab, un anticorps monoclonal, cible son processus sous-jacent, permettant de réduire et donc ralentir le déclin cognitif du patient.
Le médicament, qui est déjà disponible dans d'autres pays (États-Unis, notamment), où il est commercialisé sous le nom de Leqembi, ne sera cependant disponible que pour une catégorie très spécifique de patients atteints d'Alzheimer, loin de représenter une majorité.
L'agence européenne des médicaments, l'EMA, avait, dans un premier temps, rendu un avis négatif pour sa mise sur le marché européen, estimant que les bénéfices attendus ne faisaient pas le poids face aux risques répertoriés.
En novembre 2024, elle a finalement émis un avis positif pour la commercialisation de ce produit au bénéfice d'un type déterminé de patients : ceux qui ont des troubles cognitifs légers ou de démence légère liés à un Alzheimer précoce, et n'ont qu'une seule copie ou même aucune du gène ApoE4. Ce gène est un facteur de risque important pour la maladie d'Alzheimer.
Selon l'EMA, ces patients ont présenté dans les essais un risque plus faible que les autres de souffrir d'effets secondaires graves.
Le médicament, qui s'injecte en intraveineuse, toutes les deux semaines, sera commercialisé sur le marché européen par la firme pharmaceutique Eisai.
La maladie d'Alzheimer est à l'origine de 60 à 70% des cas de démence. Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), environ 55 millions de personnes dans le monde souffrent de démence, dont environ 220.000 en Belgique.